Le Brandon

La fête du brandon de la Saint-Jean est une tradition profondément enracinée dans les Pyrénées, particulièrement dans la région du Haut-Comminges et dans le Val d'Aran, où elle se célèbre chaque année à la nuit du 23 au 24 juin. Elle tire ses origines des fêtes païennes du solstice d'été, marquées par des feux en l'honneur du dieu Soleil, symbole de lumière et de chaleur, avant d’être christianisée par l'Église sous le nom de la fête de Saint-Jean.

Les Chalets russes

Les chalets russes de Saint-Mamet, situés sur la rive droite de la rivière Pique, constituent un ensemble architectural remarquable, témoin d'une époque où le goût pour l'exotisme et l'ornementation ornementale était très présent. Ces chalets furent initialement construits dans les années 1860 pour la princesse Narishkine, l'épouse d'Alexandre Dumas fils, à l’intention de sa mère. Situés sur la rive opposée de la rivière, à proximité de la villa de la princesse, ils représentent une curiosité architecturale unique, mêlant influences orientales et occidentales, typiques du 19e siècle.

La gare de Luchon

La gare de Luchon a été un point clé du réseau ferroviaire du Sud-Ouest. Après des difficultés pour établir un tracé entre Tarbes et Montréjeau, la ligne devint un terminus provisoire jusqu'au 15 juin 1867, sous le nom de "Montréjeau-Luchon". Le tracé fut concédé à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi en 1863, et la ligne directe entre Montréjeau et Luchon fut décidée en 1865. Sa construction coûta environ 100 millions de francs de l'époque.

Superbagnères

La station de Superbagnères voit le jour au début du XXe siècle, portée par l'engouement pour le pyrénéisme, notamment chez les Anglais. Imaginée par le Luchonnais Ludovic Dardenne, elle naît avec la volonté de créer une station de cure d’air et de sports d’hiver. En 1911, il fonde avec Jean-Raoul Paul la Société des Chemins de Fer et Hôtels de Montagne aux Pyrénées.

Les Thermes de Luchon

Bâtis dans un style inspiré de l’Antiquité, avec leurs façades majestueuses, leurs frontons sculptés et leurs colonnades éclatantes sous le soleil estival, ils incarnent toute la grandeur de la station thermale pyrénéenne.

La Fête des Fleurs

La Fête des Fleurs de Luchon trouve ses racines dans des traditions anciennes, influencées par la culture japonaise, les fêtes occitanes et les pratiques littéraires du Moyen Âge. Dès le XVIIe siècle, des influences florales sont présentes dans les arts, notamment avec des compositions musicales dédiées aux « fêtes des fleurs ».

L’orgue Cavaillé-Coll de l’église Notre-Dame de l’Assomption

L’un des plus grands trésors de l'église de Luchon est son orgue, inscrit au titre des monuments historiques, c’est un instrument qui participe à la richesse musicale et patrimoniale de Luchon. Construit entre 1869 et 1870 par Aristide Cavaillé-Coll, l’orgue suit la tradition du romantisme musical français. Il s’agit d’un instrument de 24 jeux, logé dans un buffet en bois sculpté de style Louis XV, date de 1870, caractérisé par sa division en deux corps et décoré d’anges musiciens. Une de ses particularités est la présence d’un positif expressif de dos, une configuration rare qui permet une plus grande richesse d’interprétation sonore. L’orgue fut harmonisé par Gabriel Reinburg, un collaborateur proche de Cavaillé-Coll pour une cohérence musicale fidèle à la vision du fabricant. 

Monument Henri Béraldi

Henri Béraldi (1849-1931), écrivain et éditeur passionné des Pyrénées, séjourna presque chaque été à Luchon, où il écrivit l’essentiel de son œuvre, dont le célèbre Cent ans aux Pyrénées (1898-1904). Il fut également à l’origine du terme « pyrénéisme ».

Colonne commémorative

Érigée en 1858 à l'occasion de l’aménagement d’un ancien sentier muletier menant au port de la Glère, la colonne commémorative célèbre la création d’une route de 12 km reliant Luchon à la frontière espagnole. Dessinée par Edmond Chambert, elle devait symboliser le premier jalon d’un projet de voie ferrée transfrontalière, finalement abandonné.

Temple protestant

Le temple protestant de Bagnères-de-Luchon a été édifié à la fin du XIXe siècle, en 1895, sur un terrain offert par la ville en 1864. Ce projet, initié par le consistoire de Toulouse, visait à répondre à la demande croissante des curistes étrangers souhaitant assister à des services protestants pendant la saison des eaux. Le temple a été conçu par l'architecte Joseph Thillet et l'entrepreneur Joseph-Philippe-Adolphe Dejean.

Le Casino

Le casino de Luchon est une institution emblématique qui a traversé plus d'un siècle d'histoire. En France, l'instauration officielle des établissements de jeux remonte à Napoléon Ier, qui, en 1804, a légiféré pour endiguer la clandestinité des jeux d’argent. Toutefois, après des interdictions successives en 1836 et 1891, un décret de 1907 assouplira la législation, permettant aux communes balnéaires, thermales ou climatiques d'ouvrir un casino, mais seulement durant la "période des étrangers", soit la saison estivale.

Le parc du Casino

Le Parc du Casino de Luchon, créé dès 1861, est un lieu emblématique de la ville. Situé entre les Allées d'Étigny et la rivière de la Pique, le parc a été conçu pour offrir un espace de détente et de loisirs aux curistes et aux visiteurs. Le terrain a été acheté pour aménager ce parc, et il a été conçu par l'architecte-paysagiste Chevallier, qui avait également participé à l'exposition universelle de Paris en 1878. Pour la réalisation du parc, il a été soutenu par les pépiniéristes toulousains Bonamy frères.

Les allées d'Etigny

Les Allées d’Étigny, nommées ainsi en 1832, constituent l'un des éléments essentiels du patrimoine urbain de Luchon. Leur création est liée à l’intendant Antoine Mégret d’Étigny, qui, au XVIIIe siècle, désire transformer Luchon en station thermale majeure. En 1759, après une visite de la ville, d’Étigny décide de relier le bourg aux thermes par une large allée bordée de tilleuls, afin de faciliter l'accès aux cures.

La compagnie des guides à cheval de Luchon

Dès le XVIIIe siècle, bien avant que le thermalisme ne fasse la renommée de Luchon, c’est le tourisme équestre qui constituait la principale activité économique de la ville. Excursions en montagne, promenades en calèche, grandes randonnées vers l’Espagne ou les lacs d’altitude… autant d’aventures encadrées par les guides à cheval, véritables ambassadeurs de la « Reine des Pyrénées ».

Pavillon des bains émollients à la Maison du Curiste

Édifié à partir de septembre 1893 d’après les plans de l’architecte départemental Thillet, le pavillon des bains émollients voit le jour malgré une vive opposition des Luchonnais, inquiets de voir leur parc transformé. Inauguré dès la saison thermale suivante, en 1894, le bâtiment attire rapidement l’attention par son architecture singulière : frises de faïence colorée, boiseries finement découpées, l’ensemble affiche un style délicatement orientalisant, inattendu dans les paysages pyrénéens.

Statue du baron d'Etigny

Parmi les nombreuses œuvres d’art qui ornent les parcs et promenades luchonnais, la statue du baron d’Étigny occupe une place toute particulière, tant par sa symbolique que par son élégance. Réalisée en marbre de Carrare, réputé pour sa blancheur immaculée et sa résistance au temps, cette figure emblématique fut sculptée par Gustave Crauk (1827-1905), Grand Prix de Rome, dont le talent s’est affirmé dans les plus prestigieux ateliers parisiens.

Pavillon du Prince Impérial

Construit en un temps record par Chambert à l’été 1867, le Pavillon du Prince Impérial est destiné à accueillir le jeune fils de Napoléon III, alors âgé de 11 ans, venu à Luchon pour une cure. L’édifice, élégant et fonctionnel, se compose d’un salon, d’une salle de bain et même d’une piscine.

L'Ours des Pyrénées

Posé sur son socle de pierre, massif et calme, l’Ours des Pyrénées veille sur Luchon depuis 1950. Cette sculpture en bronze, due au ciseau de Georges-Lucien Guyot (1885-1972), fut achetée par l’État le 21 octobre, et déposée dans la ville dès la semaine suivante.

La statue de la Vallée du Lys

C’est au cœur de l’été 1898, lors d’une excursion dans la vallée du Lys, que les Cadets de Gascogne, en visite à Luchon, proposent de doter ce site emblématique d’une statue. À leurs côtés, Henry Roujon, directeur des Beaux-Arts, soutient l’idée. Rapidement adoptée, l’initiative reçoit l’appui de la Ville et de l’État, qui fournit les blocs de marbre nécessaires.

La Chaumière de Bellevue

De 1855 à 1970, l'hôtel-restaurant de la Chaumière de Bellevue a accueilli curistes et touristes dans un cadre exceptionnel avec vue sur la vallée de Luchon. Située à proximité de la fontaine d’Amour, elle est d’abord un modeste restaurant réputé pour ses crêpes, avant d’être transformée en un somptueux hôtel par Lucien Cahn, qui y installe un funiculaire en 1894 pour relier le parc thermal à l’établissement.